L’article examine 8 éditions en langue française d’un conte de Pouchkine, « Le Conte du pêcheur et du petit poisson ». Il présente les stratégies des traducteur·rice·s, des illustrateur·rice·s et des maisons d’édition, avant de décrire les difficultés et les enjeux propres à la traduction du texte pouchkinien pour un jeune public : jusqu’où aller dans l’exotisme et la couleur locale, entre défamiliarisation et domestication de l’étranger ? Comment rendre le style de Pouchkine ? Quelle place accorder à l’idéologie d’un texte orthodoxe, produit au XIXe siècle ? Le·la traducteur·rice semble bien l’auteur·rice d’une première médiation entre le texte et l’enfant.