Connaitre les publics

La littérature de jeunesse est bien souvent définie par son « adresse » à un public spécifique. L’écrivain·e de jeunesse écrirait pour les enfants, les jeunes, les adolescent·e·s, en fonction de ses représentations : l’enfant qu’il a été et qu’il pense parfois être encore, l’enfant réel qu’il connait et auquel·à laquelle, parfois, il a raconté ou dédié son œuvre, l’enfant imaginaire qu’il projette, invente, crée entre les lignes de son texte.

Si la représentation de l’enfant – ou de l’enfance – est complexe pour l’écrivain·e, elle l’est tout autant pour le médiateur·rice. Élève pour l’enseignant·e, usager·ère pour le·la médiathécaire, spectateur·rice pour le·la conteur·se, participant·e pour l’animateur·rice, l’enfant est perçu·e par le·la médiateur·rice en fonction de sa culture professionnelle (sa formation, ses objectifs, ses attentes) et de sa culture personnelle (son âge, son expérience, son histoire, sa psychologie, son statut social, sa situation familiale, ses pratiques culturelles privées…) .

Cette section se propose donc d’accueillir des contributions sur les représentations que les médiateur·rices se font de leurs publics, ainsi que sur la manière dont ces représentations influent sur la préparation et la mise en œuvre des actions de médiation.