Rencontres

Il existe aujourd’hui de nombreux canaux par lesquels l’offre d’intervenant·e·s pour des rencontres peut transiter. Dans le contexte français, l’intervention des auteur·rice·s dans différents espaces sociaux, et au premier plan dans l’espace scolaire et périscolaire, fait partie des actions possibles inscrites à la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, créée en 1975. Des lieux de ressources comme La Maison des écrivains (avec le programme de l’Ami littéraire lancé en 1992 par exemple) ont aussi, démultiplié l’offre sur tout le territoire, relayés par des structures locales, depuis les DRAC jusqu’aux municipalités dans le cadre de prix littéraires locaux de plus en plus nombreux.
Il parait donc intéressant de s’interroger sur la manière dont l’enseignant·e ou le·la bibliothécaire sollicite un auteur particulier : comment s’informe-t-il·elle pour choisir ? le choix de l’intervenant·e procède-t-il d’une démarche de recherche personnelle ou bien d’une simple réponse à sollicitation dans le cadre d’un dispositif qui lui est proposé (voir le cas des dispositifs organisés localement autour des prix littéraires) ? ou bien encore d’un bouche à oreille entre praticiens collègues ? Quels critères utilise-t-il·elle pour choisir un auteur·rice particulier·ère ?
On s’interrogera aussi sur la pérennisation ou le renouvèlement éventuel des interventions d’un·e même écrivain·e au sein d’une classe ou d’une école ou d’une bibliothèque au cours des années, la rencontre pouvant se transformer en rendez-vous rituel. Qu’est-ce qui favorise cette « stabilisation » et quels effets (positifs/négatifs) induit-elle ?